Cette oeuvre que vous m'avez envoyée, je l'affiche sur mon mur, entre une aquarelle de Fellini et un dessin à la mine d'Esther. J'ai seulement peur: je regarde l'image. J'ai honte et je regarde et malgré tout je rêve, ma bouche contre l'image. J'aime physiquement ce lieu tourmenté d'un corps où l'homme fendu par l'homme, revient par son foutre appelé en mouvement de roue. Je vois ma curiosité des sympathies d'univers singuliers titrés par la chair, unissant mon ravissement à l'esthétique. La claire entreprise d'être en intelligence avec ce qui, de loin, ne nous regarde pas mais que nous connaissons à titre d'expérience extrême - où se donne à penser notre cul, dès lors que nous passons la chambre noire, brune, forte en laquelle nous inverse l'apparence de l'art - nous réveille du privilège à être l'unité lumineuse de son sexe, sa palette.

Il n'y a rien d'intellectuel ici, ou pourtant si; mais la beauté prend la présence d'une obsession de beaux jouissants comme un gant dont les doigts se répètent pour marteler le crâne tout puissant du néant.

Qui ne connaît cette liberté de jouer avec son propre corps voué à l'imagerie et la réussite d'un accomplissement donnant à voir l'orgasme, en termes équivalents, ignore sa perfection d'artiste.

Nathalie Noëlle Rimlinger

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