[...] Les considérations qui précèdent n'ont absolument rien à voir avec l'incident qui a marqué l'ouverture du Salon et qui avait pour motif l'interdit jeté sur une toile dont le sujet avait paru par trop scabreux.

A la vérité, l'oeuvre incriminée se trouve placée à la limite de l'art figuratif. Très peu nombreux eussent donc été ceux qui en auraient deviné le sujet érotique, si l'auteur n'avait cru devoir l'expliquer par des commentaires qui ne manquaient pas de verdeur. Il n'a donc qu'à s'en prendre à lui-même de ce qui est arrivé.

Ou bien il s'agit d'une blague de rapin et on a eu raison de l'interdire parce qu'elle est grossière et licencieuse, ou bien l'artiste, qui paraît manifestement rechercher le scandale, ne peut s'exprimer autrement et, dans ce cas, son oeuvre révèle [sic] de la psychanalyse.

De toute manière, elle n'a pas sa place dans un Salon de peinture ouvert au grand public.

J.-L. S.